Madagasikara, ce beau pays qui force l’admiration des fins connaisseurs, serait-il sur la pente raide ? Poussée aux confins de l’impensable, la Grande île semble naviguer à la dérive ! En sa qualité de sentinelle, on va tout droit à la vérité sans complaisance et tire la sonnette d’alarme sans état d’âme. Nous nous sentons obligés de revenir à la charge pour un second volet de ce que nous appelons « la dérive » car certainement il y a péril en la demeure !
Dans le premier volet, il a été question de rapts ciblés, de meurtres ou crimes organisés et des attaques à main armée à répétition qui semblent outrepasser les forces de frappe de la FDS. Des phénomènes inquiétants qui secouent les esprits. Pris d’assaut soldats, gendarmes et policiers donnent malheureusement l’impression d’être dépassés par les évènements. Sans omettre de rappeler les turpitudes de l’inflation qui affecte péniblement le quotidien des pauvres mères de famille.
Le second volet se concentre essentiellement sur des problèmes en relation avec la vie de la jeunesse et de son avenir. Enfin, un détour obligé à la JIRAMA sera nécessaire et ce afin de pouvoir crier au scandale pour la … énième fois.
Le pays n’arrive pas à redresser cette Education à l’état végétatif. En quatre décennies sinon plus, on ne cesse pas de dégringoler pour se trouver au plus bas de l’échelle. Le niveau des élèves se détériore. Le nombre des abandons en cours de route augmentent à tel point que seule une petite poignée de jeunes écoliers parviennent à franchir le seuil des études supérieures. La Banque mondiale crève l’abcès. Elle dénonce la qualité pédagogique dérisoire des enseignants à tous les niveaux. Cette galère qui frise la dérive doit obligatoirement cesser un jour ou l’autre. Il faudrait revoir la copie de la politique nationale de l’Education. Un grand chantier qu’il faille oser commencer.
Un péril guette la jeunesse malagasy. Ces derniers temps, on enregistre un taux élevé d’addiction en drogue dure parmi les jeunes. Les dealers rôdent aux environs des établissements scolaires. Grave ! Société civile, éducateurs de différents horizons et responsables étatiques doivent se joindre afin d’échafauder ensemble la meilleure approche pour endiguer le mal.
La recrudescence des violences basées sur le genre (VBG) alourdit l’ambiance. Les jeunes couples en sont les plus exposés. Les difficultés d’existence dues en grande partie à des mois de confinement et aux effets de la guerre en Ukraine y sont pour quelque chose.
Un détour à la JIRAMA. Les délestages et les coupures d’eau sauvages durant la journée et la nuit provoquent l’indignation générale. A Soarano-Behoririka, les abonnés ont droit à des coupures des heures durant et qui se répètent à longueur de journée et la nuit. Assurément, il ne s’agit guère d’un cas isolé. A chacun d’imaginer les dégâts matériels et psychologiques impactés de ces « crimes » dont la JIRAMA est la seule capable de faire sur le dos des usagers car étant également la seule responsable de ces actes. Que des promesses vides ! Que des déclarations creuses ! La galère est au paroxysme !
Manœuvre de déstabilisation ? Entretien d’ambiance de psychose ? Probable, mais les faits sont là ! Il faut à tout prix les maîtriser. Sinon, le pays basculera.
Ndrianaivo